Mes trois jours à Abidjan

Je suis née au Vietnam où le siècle précédent était marqué par la guerre. Aujourd’hui, mon pays est en plein essor économique et culturel. Ainsi s’ouvre-t-il vers les horizons les plus lointains. Près de douze mille kilomètres de distance entre Hanoï et Abidjan ne m’ont pas empêché de me rapprocher de vous. En réalité, on est proche. Car n’oublions pas que l’Asie et l’Afrique sont deux continents moteurs de la croissance mondiale. Nous tous, nous sommes en train de changer le monde.

C’est lors de la cérémonie des récompenses des Prix Jeunesse Francophonie 35<35 de 2016 que j’ai constaté l’énergie abondante et la forte volonté d’action chez la Jeunesse Africaine. Cela a ressuscité mon rêve profond, celui de devenir écrivain ! ça fait à peine dix ans que j’ébauchais des pages sans fin, des lignes sans objectif. J’aurais fini par abandonner ce rêve, sans savoir que cela signifierait d’abandonner mon essence. 

Grâce aux belles rencontres que j’ai faites à Abidjan, je suis maintenant persuadée que chacun a un rêve et qu’il n’y a pas de petit ou de grand rêve, ou encore de rêve irréalisable. ‘’Destin en main’’, cette juste idée des deux lauréats guinéens de ces Prix résonne dans mon esprit. Notre rêve est réalisable ou non, cela dépend d’abord de nous-même.

Mon séjour dans votre pays m’a incité à écrire parce que je voudrais y exprimer ma joie de connaître un tel sens de partage en Côte d’Ivoire. Je vous avoue : j’avais eu le trac de venir chez vous, car c’était mon premier voyage en Afrique. J’avais pensé que la solidarité Africaine dont j’entendais parler depuis toujours ne se réduisait qu’entre citoyens au sein de votre continent. Mais votre accueil si chaleureux m’a fait comprendre que l’amitié n’a pas de frontière et que la fameuse solidarité Africaine dépasse même ce continent pour arriver jusqu’à l’échelle mondiale.

Mon prochain livre s’intitulera ‘’Trois jours à Abidjan’’. À bientôt !

Giáng HƯƠNG