Un livre fiction qui fera vivre l’immigration clandestine

Les affres de l'immigration clandestine

Fabrice BOUE, jeune écrivain ivoirien dépeint de forte belle manière le fléau de l’immigration clandestine. En prélude à la sortie de son livre ‘’Jusqu’au bout de l’enfer’’, il s’est ouvert à Tomorrow Magazine

 

Tomorrow Magazine : Présentez-vous à nos lecteurs.

Fabrice BOUE : Je me nomme Boue Serge Fabrice, natif de la ville de Daloa au Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire et jeune écrivain ayant fait des études supérieures en Sciences Humaines sanctionnées par une licence professionnelle. Aussi, engagé dans le domaine de l’écriture depuis novembre 2013, j’ai pour passion à traiter des sujets qui dépeignent la société notamment l’immigration clandestine.

 

TM : Vous êtes écrivain et votre dernière œuvre traite d’un sujet crucial : l’immigration. Comment l’idée de l’écrire vous est-elle venue ?

FB : Vous savez, l’écrivain est celui-là qui ne trie aucun sujet émanant de la société. C’est comme un crocodile qui, lorsqu’il voit le danger sévit. L’écrivain parle de tout et rien ne doit lui échapper. Et à propos du sujet dont vous évoquez qu’est l’immigration, il faut dire que c’est un constat que j’ai fait étant donné que la ville de Daloa qui m’a vu naitre 28 ans auparavant est devenue hélas l’épicentre du départ massif des jeunes migrants vers la Lybie depuis maintenant 5 ans. Et c’est à l’issue de plusieurs campagnes ou séances de sensibilisation contre ce phénomène organisées par certaines ONG internationales résidant dans ladite ville notamment le « Centre de Volontariat International » en abrégé (CeVI) et ce, à la faveur d’un recrutement où je me suis engagé en tant que « communicateur » que m’est venu l’idée d’écrire ce livre qui a un caractère très particulier en ce sens qu’il se veut « fictif » mais dépeignant les tristes réalités de la vie.

Il faut dire que l’écriture de ce livre m’a pris 10 mois, ce qui serait entonnant voire même impossible pour le commun des mortels. Mais c’est ça l’écrivain que je suis qui bat « le fer lorsqu’il est chaud ».

 

TM : Vous y évoquiez des histoires, souvent tragiques, qui dépeignent une triste réalité, quel est l’objectif derrière la sortie de ce livre ?

Très belle question. L’objectif ici est à deux niveaux : Premièrement, ce livre derrière sa sortie est une contribution à la lutte contre l’immigration clandestine à travers des séances de sensibilisation partout où besoin se fera sentir (dans des établissements scolaires, universités, colloques, débats et autres lieux de rencontres ou d’échanges) ici dans la ville de Daloa et au-delà et ce, par le goût de la lecture surtout que nous envisageons faire de ce livre deux (02) autres versions entre autres « une bande dessinée » et « un film » afin de permettre à un grand nombre de personnes de s’imprégner des dangers réels de ce phénomène pour une prise de conscience.

Deuxièmement, ce livre est un plaidoyer auprès des autorités locales, et même Étatiques au problème de l’emploi des jeunes. Je profite de votre antenne pour remercier nos autorités pour quelques efforts fournis en ce sens, mais beaucoup restent à faire. Et c’est pourquoi Tomorrow Magazine et je l’espère sera un canal de communication pour la valorisation et la promotion de ce livre afin de gagner l’assentiment de tous voire même des États Africains et Européens. Et par la suite remporter un prix au plan national et international. Pourquoi pas ? Il faut être ambitieux dans la vie.

 

TM : Monsieur BOUE, pour vous, qui est responsable de cette situation ? Nos États africains, les immigrés, les Européens… ?

FB : C’est une question complexe. Vous voyez, il sera ici difficile d’indexer telle ou telle personne. Mais les responsabilités sont partagées en ce sens que c’est une situation qui ne date pas d’aujourd’hui. L’immigration en elle-même n’est pas une chose mauvaise et pour preuve tous les pays du monde entier en général et en particulier la Côte d’Ivoire accueille des étrangers pour servir de main-d’œuvre qualifiante dans plusieurs domaines.

En revanche, c’est lorsqu’elle devient illégale que se trouve le problème. Je crois que pour répondre franchement à votre question, nos États Africains n’adoptent pas de très bonnes politiques allant dans le sens de l’emploi des jeunes et des conditions de vie des populations à cause de la disproportion des revenus issus des matières premières car nous voyons certaines classes sociales très nanties et d’autres vivent dans l’extrême pauvreté. Et c’est ce qui amène ou pousse nos frères et sœurs à opter pour la traversée du désert et de la mer. Par exemple, ici à Daloa, il n’y a pas d’usine permettant aux jeunes de s’occuper sainement.  C’est ce qui est décrié fortement sur toutes les lèvres. Mais cela n’est pas une raison pour ceux-ci à mettre délibérément fin à leur vie face à tous ces dangers et périls.

Ils doivent garder toujours espoir en comptant sur eux-mêmes, car de nombreuses opportunités de financement peuvent s’offrir à eux s’ils ont ce qui est très important d’ailleurs l’idée d’entrepreneuriat, l’idée d’affaires et de projet. Je crois que c’est ce qui leur manque. Mieux vaut investir 500 000 FCFA dans une Activité Génératrice de Revenu (AGR) que de débourser autant d’argent qui même avoisine les 1 000 000 de francs voire plus dans une aventure incertaine et douteuse et qui mettra toute une famille dans une inconsolable situation. Là, je parle en tant que « communicateur et sensibilisateur ».

 

TM : Quand est-ce qu’il sera disponible et où pourrons-nous nous le procurer ?

FB : Pour le moment, le livre est en cours d’édition. Je ne peux pas donner une date exacte de la sortie du livre. Voilà pourquoi, Tomorow Magazine qui est un média digital par excellence sera un canal de vulgarisation ou de promotion en attendant sa publication.

Nous demandons donc à tous les lecteurs et lectrices passionnés d’histoires et de faits de société de patienter et aussi de se faire enregistrer auprès dudit Magazine s’ils le souhaitent pour l’acquisition du livre soit en version numérique ou imprimée. Pour terminer, je tiens à remercier de tout cœur « Tomorow Magazine » à travers son Rédacteur en Chef en la personne de Monsieur Yannick DJANHOUN pour l’opportunité qu’il m’offre de m’exprimer et de faire connaître mon œuvre qui traite d’un sujet délicat que celui de l’immigration clandestine. Encore une fois grand merci à lui. Que Dieu le bénisse. Amen !

 

 

Interview réalisée par Yannick DJANHOUN

 

About Yannick DJANHOUN

Yannick DJANHOUN, aussi appelé Mister Colombo, est un Journaliste ivoirien. Actuellement Rédacteur en Chef de Tomorrow Magazine, Yannick est un passionné de la Jeunesse Africaine. Sa plume, il l'a met au service de la promotion du Leadership de celle-ci.

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