Aider les femmes à atteindre la liberté financière, à s’exprimer librement et de partager leurs bonnes valeurs, voici la mission que s’est assignée l’ONG SFED et la coopérative CI-SFED fondées par Ely DESSI, une entrepreneure sociale ivoirienne. Dans une interview exclusive que celle-ci a accordée à Tomorrow Magazine, elle nous dévoile la vision de son organisation.
Tomorrow Magazine : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Ely DESSI : Je m’appelle Ely DESSI, je suis entrepreneure dans le domaine de la health tech et j’ai aussi l’immense honneur d’être la Présidente et fondatrice de l’ONG SFED (Sensibilisation de la Femme Entrepreneure au Digital).
TM : Quel est concrètement le champ d’action de votre ONG ?
ED : SFED est une ONG qui vient dans un premier temps soutenir la femme entrepreneure africaine à découvrir le monde digital et de l’aider à le maîtriser, dans le but d’obtenir son autonomisation. En d’autres mots, nous aidons par le digitale, les femmes à acquérir leur liberté financière.
Grâce aux différents programmes que nous mettons à leur disposition pour leur permettre d’obtenir des financements, de dresser des stratégies marketing, médias sociaux et de gestion, ces femmes ont toutes les cartes en main pour se lancer dans la vie active. Elles bénéficient également de formations complètes en supports vidéo, papier ou numérique.
Il faut dire que notre champ d’action ne se limite pas qu’à apporter seulement une assistance professionnelle à ces femmes, nous les assistons également à résoudre des difficultés extra-professionnelles.
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Depuis l’apparition de la COVID 19, nous avons reçu et traité des demandes d’aide de certaines d’entre celles-ci. Une femme entrepreneure sur deux sans soutien familiale a vu son activité détruite. Nombreuses d’entre elles se sont retrouvées sans abri et sans activité. Il a fallu que nous les aidions.
C’était une épreuve difficile pour mon équipe et moi. Mais nous avons entrepris, contre vents et marées, d’aider ces femmes et cela nous a conduit à développer des projets que nous avons présenté à des autorités ivoiriennes, notamment à l’ex-Premier Ministre feu Amadou Gon COULIBALY, qui séduit par ce qu’on faisait avait décidé de nous recevoir pour apprécier nos différents projets, mais le destin en a voulu autrement.
Nous avons compris ensuite que nous ne pouvons pas nous limiter qu’à la formation. Nous avons donc élargi notre champ d’action.
Nous travaillons sur un projet de construction d’un centre écologique à Agboville, où nos membres pourront loger, renforcer leurs capacités et rencontrer des mentors…
Nous pensons ainsi apporter notre contribution à trois objectifs de développement durable (égalité du genre, lutte contre la pauvreté et accès à une éducation de qualité) en aidant ces femmes à être à l’abri du besoin et à être libre de concevoir leur différent projet jusqu’au bout.
TM : Quels sont les moyens dont vous disposez pour mener à bien votre mission ?
ED : En vérité, nous avons commencé sur fonds propres. Ceci dit, nous espérons impacter davantage de personnes et trouver de nombreux donateurs.
TM : Aujourd’hui, quels sont les besoins les plus urgents de ces femmes que vous rencontrez dans le cadre de vos actions sur le terrain ?
ED : Trouver du capital pour les projets viables, créer un centre d’accueil comme nous l’avons mentionné plus haut et avons fait la rencontre de personnes qui veulent vraiment aider. Nous sommes conscients qu’il existe encore dans ce monde des personnes prêtes à aider les plus vulnérables. Nous sommes prêts à collaborer avec tout le monde.
TM : Comment fait-on pour bénéficier de vos actions et comment faire pour vous apporter de l’aide ?
ED : Ma réponse va peut-être vous étonner, mais nous décidons des bénéficiaires de nos dons selon l’orientation divine que nous recevons de Dieu.
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Par exemple, lorsque des philanthropes nous confient des fonds et nous laissent la liberté de choisir la bénéficiaire, nous prions toujours le Seigneur avant de désigner la personne.
Il faut noter que tous nos dons se font dans la discrétion totale.
TM : Quel est votre mot de fin ?
ED : SFED et moi sommes là à la disposition de toutes ces femmes en difficulté en Côte d’Ivoire et en dehors. Nous rassurons les philanthropes que nos actions sont fiables et crédibles.
Mon équipe et moi resterons jusqu’à la fin de nos jours du côté de tout ce qui sont dans le besoin.
Car, comme j’aime à le dire : les problèmes des autres sont aussi mes problèmes.
Interview retranscrite par Yannick DJANHOUN
