Le Festival Afropolitain Nomade se nomadise à Abidjan

 

Le Festival Afropolitain Nomade, annoncé à la conférence de presse du mardi 25 juin 2019 au siège du Marché des Arts et du Spectacle d’Abidjan ( MASA), s’est bel et bien tenu en Abidjan, du 25 au 29 juin avec une soixantaine d’artistes et une vingtaine de professionnels venus d’environ vingt pays du monde.

Origine et objectif du festival

Initié par Fredy MASSAMBA et Vanessa KANGAH, le Festival Afropolitain Nomade, était à sa 6ème édition, et elle s’est tenue à Abidjan, du 25 au 29 juillet 2019. Face au phénomène de nomadisation des artistes africains en quête de prestige et de notoriété, il était opportun pour les organisateurs de mettre en place cette plateforme afin de les ramener vers leurs premiers publics, à savoir, les Africains. L’Afrique étant un marché avec des potentialités, il était intéressant de ramener ses acteurs dans les capitales africaines avec ce qu’ils ont appris ailleurs, afin de les rapprocher de leur public de base.

Débuté pour sa première édition en 2012 à Douala au Cameroun avec seulement trois artistes, la deuxième édition s’est tenue à Libreville au Gabon, la troisième édition quant à elle s’est tenue à Cotonou au Bénin, la quatrième édition s’est faite à Pointe-Noire au Congo, et la cinquième édition s’est produite à Dakar au Sénégal. Pour cette sixième édition, tenue à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les organisateurs ont voulu rapprocher les artistes, afin de leur permettre de se voir, d’échanger et de s’inspirer à travers les expériences qu’ils peuvent vivre pendant le festival, d’où, la décision de les loger tous sur un même site, celui du bâtiment H14 de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS).

La nomadisation du Festival Afropolitain Nomade

Cette 6ème édition a frisé la maturité non seulement en termes de nombre d’artistes à l’affiche, de nombre de concerts et d’activités vus, mais aussi en termes de nombre de jour du festival. Au départ consacré essentiellement à la musique, le Festival Afropolitain Nomade 2019, a, en plus de la musique, associé d’autres disciplines, les arts visuels. Entendez par arts visuels, les artistes plasticiens et ceux qui utilisent la technologie numérique pour créer. La particularité de cette édition c’est le fait que cette année plusieurs sites ont été retenus pour recevoir les activités du festival qui ont débuté effectivement avec la soirée d’ouverture à l‘espace culturel Balafon.

Les activités ont été menées dans les différents points chauds de la ville d’Abidjan. En dehors des concerts tenus à l’espace culturel balafon, une exposition d’arts visuels a été accueillie au Sofitel Hôtel Ivoire pendant les cinq jours qu’a duré le festival. Une conférence sur le thème : « la place des femmes dans les arts et la culture » s’est tenue à la bibliothèque nationale, un spectacle de reggae et fusion a eu lieu à Parker place. La somptueuse salle de spectacle de l’institut Français a quant à elle abrité une série de conférences-panels. Le site le plus utilisé de tous pendant ces cinq jours qu’a duré le festival, a été celui du bâtiment H14 de l’INJS. C’était le village numérique du festival, le lieu où logeaient tous les festivaliers.

La réaction des festivaliers

Qu’un tel festival soit organisé à l’endroit des artistes africains, a été jugé opportun par l’ensemble des festivaliers. C’est pour quoi, ils ont de façon générale apprécié, non seulement la diversité des activités, mais surtout le fait que tous aient été logés à la même enseigne, dans le même lieu, et que les activités se soient déroulées sur plusieurs sites. Cela a favorisé les échanges, la fraternité, la création de liens entre personnes de différents horizons. Tous ont été unanimes pour dire que l’organisation a été une réussite dans l’ensemble et que les organisateurs sont à encourager pour que ce festival soit pérennisé pour le bien non seulement des artistes africains mais surtout des Africains de façon générale.

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About Amy TAPE

Amy TAPE, est une Journaliste et bloggeuse ivoirienne. Elle a dirigé, trois ans durant ,Tomorrow Magazine et en est devenue aujourd’hui une éditorialiste. Elle continue de mettre sa belle plume au service de la Jeunesse africaine.

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